La
commission des affaires européennes au Sénat a rendu, ce jeudi 4 octobre, un
avis défavorable sur la proposition de la Commission européenne d’instaurer un
contrôle technique pour les deux-roues motorisés et de renforcer celui des
véhicules légers et utilitaires. La FFMC se réjouit évidemment de ce revers
infligé autant à la Commission européenne qu’à Dekra.
Reprenant les conclusions de l’étude MAIDS (qui établissent que
moins de 0,5 % des accidents impliquant un deux-roues motorisé est lié à une
défaillance technique du véhicule), les sénateurs ont sérieusement remis en
cause les chiffres avancés par la Commission européenne pour justifier son
projet, ce d’autant plus qu’ils contredisent également une étude norvégienne
publiée en 2007 et les conclusions de l’Observatoire national de la sécurité
routière française. Les élus reconnaissent ainsi officiellement que « aucun lien
ne peut être établi entre une réduction du nombre d’accidents et l’introduction
du contrôle technique sur les motocycles », désavouant au passage les rapports
publiés par Dekra, jugés évidemment partiaux du fait des retombées financières
attendues par l’enseigne.
Les sénateurs se sont montrés tout aussi réticents à
avaliser l’augmentation de la fréquence, et corrélativement du coût, des
contrôles des véhicules légers et utilitaires dans le contexte de crise
économique que la France traverse actuellement. C’est ici l’inégalité sociale de
la mesure qui est dénoncée, à raison, par la haute chambre du Parlement. Si les
préoccupations environnementales de la Commission européenne apparaissent
légitimes, elles ne doivent pas aboutir à fragiliser ceux qui n’ont pas les
moyens de changer leur véhicule tous les six ans. Les élus ne sont d’ailleurs
pas davantage convaincus de l’utilité d’une telle mesure, l’évolution
technologique des voitures leur permettant aujourd’hui de vieillir de mieux en
mieux.
Mobilisée depuis la présentation du projet de
règlement européen en juillet dernier, la FFMC se réjouit de l’avis rendu par
cette commission du Sénat et espère qu’il sera bientôt rallié par l’ensemble des
élus français et européens pour que ce dossier soit enterré. Notons que le
Parlement Suédois et le Gouvernement Néerlandais ont déjà émis des avis
similaires.
L’avis de la Commission des Affaires Européennes est
consultable sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/leg/ppr12-017.html.
Il va maintenant être transmis à la Commission des Affaires
Economiques.
source : FFMC
source : FFMC
j'en connais qui vont respirer !!
baloo
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire